Historique du quartier

1911 : Naissance du quartier des Mateirons

Dans le Guide annuaire d’Évian-les-Bains de 1913, on peut lire sous la plume de Paul Léger : « un nouveau quartier se forme actuellement et est appelé à un grand avenir : c’est le plateau des Mateirons qui est surtout réservé à des hôtels et des constructions pour baigneurs ». Sept ans auparavant, en 1906, la Société des Eaux d’Évian a constitué deux filiales : la Société des hôtels et la Compagnie foncière d’Évian. La première a pour mission de construire les hôtels Ermitage et Royal. La seconde assure tout d’abord la réalisation des travaux du funiculaire puis, à partir de 1911, entreprend de valoriser 50 hectares de terrain acquis par la Société des Eaux sur le plateau de Neuvecelle au lieu dit « Les Mateirons », à proximité des hôtels Royal et Ermitage.

Divisé en 125 lots, ce domaine est voué à la construction de villas et constitue une opération immobilière d’importance. « Bénéficiant d’un panorama somptueux, lac et Dent d’Oche, les nouveaux propriétaires se trouvent plongés en pleine nature, tout en bénéficiant de la desserte assurée, dès 1913, par le prolongement du funiculaire (exploité par la Compagnie Foncière). »  [Claude Gerbaulet, Évian-les-Bains… un patrimoine, 2013]

ErmitageL’hôtel Ermitage vers 1910, alors en pleine campagne.VillafabienneUne des premières villas du lotissement (aujourd’hui 1 av. des Mélèzes)

Le funiculaire

Splendidehotelfuniculaire

L'hôtel Splendide et le funiculaire vers 1910. 

Inauguré en 1907, sa fonction était de transporter les curistes depuis les grands hôtels situés sur les hauts d'Evian vers la source, la buvette thermale et l'établissement thermal (actuel Palais Lumière).

Ce funiculaire à traction électrique sans crémaillère est construit en plusieurs tronçons entre 1907 et 1913 par l’ingénieur lausannois Koller pour une filiale de la Société des eaux minérales. Il transporte la clientèle touristique depuis les quais (port, établissement thermal, casino) jusqu’aux grands hôtels (Splendide, Royal, Ermitage) en passant par la Buvette Cachat. On le nomme « le petit métro évianais » parce qu’il dessert six stations et qu’un carrelage en faïence biseauté habille les murs de ses gares. La ligne de 750 m, dont 140 en souterrain, est alors parcourue par deux voitures de cinq compartiments. Fermé en 1969, le funiculaire a repris son activité à l’été 2002 après six ans de restauration. Il appartient à la Ville d’Evian et est inscrit Monument historique.

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